« La France défend et défendra jusqu’au bout l’exception culturelle… quitte à être la seule à le faire ». C’est ainsi que s’était exprimée Aurélie Filippetti à la sortie du conseil des ministres du 12 juin. La ministre de la Culture évoquait les négociations sur l’accord de libre-échange entre l’Europe et les Etats-Unis. Ces négociations, ouvertes en mars à l’initiative de la Commission européenne, prévoyaient en effet d’inclure le secteur audiovisuel dans le cadre de la négociation, ce que refuse toujours la France.

Il semblerait qu’Aurélie Filippetti ait gagné puisque les ministres du commerce européens ont exclu l’audiovisuel du mandat des négociations avec les USA, ce qui a suscité l’ire d’Emmanuel Barroso, président de la Commission européenne qui a qualifié de «réactionnaire» l’attitude de la France.

La ministre de la Culture défend également, contre la Commission européenne, le principe de territorialisation de l’aide à une œuvre. « Revenir sur la territorialisation découragerait les autorités publiques y compris régionales à mettre en place des politiques culturelles innovantes et favoriserait le dumping social » a-t-elle déclaré à l’issue d’une table ronde sur le financement du cinéma français et européen.