Les conditions de la protection sociale des artistes en Europe varient d’un pays à l’autre. A défaut de régime spécifique, des dispositions sont souvent aménagées au sein des régimes généraux pour tenir compte de leurs situations particulières. Selon leur statut professionnel, en général défini par l’existence ou non d’un contrat de travail, les artistes relèvent soit du régime des salariés, soit de celui des indépendants, soit encore du régime universel (Royaume-Uni, Irlande, Danemark, Suède…). Dans certains pays, ceux qui possèdent le statut de travailleur indépendant dépendent cependant du régime général des salariés (Allemagne, Autriche, Grèce, Belgique sous certaines conditions).

L’Italie prévoit un régime de protection sociale spécifique, mais il ne s’applique qu’à l’assurance vieillesse, invalidité et survivants. Pour l’assurance maladie et le chômage, les artistes relèvent du régime général (voir interview Carlo Torriani). Sauf dans les pays nordiques, où il existe une assurance générale accordée au titre de la résidence, les artistes indépendants sont souvent moins couverts que les salariés, même lorsqu’ils leur sont assimilés : ils ne bénéficient pas des assurances chômage (sauf au Luxembourg et, pour ceux qui sont assimilés aux salariés, en Belgique), ni des assurances contre les accidents du travail et les maladies professionnelles (sauf au Luxembourg, au Portugal, en Suède, en Autriche et, toujours pour ceux qui sont assimilés aux salariés, en Belgique). Dans de nombreux pays, ils ont néanmoins la possibilité d’adhérer à des assurances pour compléter leur protection sociale.

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