Carlo Torriani, en Italie, les artistes bénéficient-ils d’un régime de protection sociale particulier ?

Non, en Italie, le régime de Sécurité sociale appliqué aux artistes n’est pas différent de celui des autres travailleurs et les retenues sociales sont les mêmes. Les artistes n’y sont pas plus protégés que les concierges ou les comptables. Tout au plus le régime général offre-t-il aux travailleurs indépendants une petite réduction d’impôt. Que ce soit aujourd’hui ou avant le gouvernement de Berlusconi, l’Etat italien n’a jamais témoigné d’intérêt particulier au développement de la culture, ni à sa préservation.

Le système français de protection sociale vous semble-t-il plus favorable aux artistes ?

Oui, il est beaucoup plus intéressant. En Italie, il n’existe rien de comparable au régime des intermittents du spectacle, concernant les périodes de chômage : mon dernier contrat date du mois de janvier et le prochain est prévu en juillet. Pour faire le lien, je dois compter sur mes économies : je dépense entre janvier et juillet 2011 ce que j’ai gagné entre juillet 2010 et janvier dernier.

Vous êtes souvent amené à travailler à l’étranger. Comment cela se passe-t-il, concernant la Sécurité sociale ?

Je déclare ce que je gagne à l’étranger, mais pendant ce temps je n’ai pas de couverture sociale en Italie.

Propos recueillis par Éric Dumont

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