Un entretien avec Michel Orier, directeur de la MC2 (Maison de la culture) de Grenoble, et président de l’Association des Scènes nationales.

Comment définiriez-vous “Effet scènes» ?

Michel Orier : – C’est le premier Fes­tival des Scènes nationales. Nous avons voulu lever une sorte de voile. Le fait que l’on soit au travail quoti­diennement dans soixante-dix lieux, et que l’on fasse un peu partie du décor provoque un manque de vi­sibilité. Nous avons donc décidé de prendre une semaine au hasard pour fêter nos 20 ans et montrer d’une fa­çon très simple que nous faisons la réalité culturelle du pays.

Quel est le message que vous voulez faire passer aux professionnels du spectacle ?

Pour ceux qui travaillent dans nos métiers, le message est un peu le même. De plus, pour eux les Scènes nationales sont à la fois un réseau très familier et un réseau souhaité : on y est assuré d’être payé dans des conditions normales avec des charges sociales qui seront acquit­tées. C’est un réseau qui est assez précieux pour les professionnels du spectacle et ils le savent et je pense qu’ils seront d’autant plus heureux de le voir sur le devant de la scène.

Qu’apportez-vous aux jeunes ?

Déjà il faut savoir que chaque scène nationale est un endroit qui accueille énormément de stagiaires, au bon sens du terme : pas des stagiaires pour éviter de créer des emplois mais des stagiaires pour leur transmettre un savoir-faire, une expérience, pour leur donner des armes qui leur per­mettront de poursuivre leur carrière mieux formés.

Pour vous donner un exemple, à Grenoble, nous avons une conven­tion avec l’Institut d’études politi­ques de Grenoble dans le cadre d’un Master sur les métiers de la culture. Nous aidons également l’En­satt (Ecoles nationale supérieure des arts et techniques du théâtre) par le biais de la taxe d’apprentissage. En ce moment, nous avons une jeune étudiante en régie générale qui vient de sortir de son école pour faire son stage chez nous.

Finalement, quel message voulez-vous faire passer avec L’effet scènes ?

Le premier message, ce serait bien évidemment « Vivent les scènes na­tionales ! ». Plus sérieusement, plus largement, ce serait plutôt : vive la décentralisation, une décentralisation culturelle qui n’est pas un échec, loin s’en faut, n’en déplaise à certains.

Propos recueillis

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