La plupart des cirques exercent leur art lors de longues tournées. Les endroits où ils posent leur chapiteau sont loin d’avoir les mêmes particularités que ceux de la capitale ou des grandes villes. C’est notamment le cas en Normandie, dans le département de l’Orne, qui est assez représentatif de cette France périphérique parcourue par les cirques ambulants.

 

Les cirques sédentaires et les grosses machines telles le Cirque du Soleil, habitués des Zéniths et autres grandes salles de spectacle, ne sont pas les plus nombreux. C’est pourquoi les mairies sont souvent dotées de service spécifique pour l’accueil des troupes ambulantes. Prenons l’exemple d’Alençon avec ses 26 300 habitants, la communauté urbaine a un service logistique et juridique qui se charge entre autres de l’accueil des cirques en tournée. « On a des demandes venant des grands noms du cirque : Amar, Bouglione, Medrano, Zavatta »  explique Aline Faguier responsable du service logistique évènementielle. « On reçoit en moyenne une cinquantaine de courriers par an, on choisit deux gros et un petit cirques. Mais pas plus, à cause de la disponibilité du lieu et pour ne pas lasser les spectateurs »,  Olivier Boher, chef du service juridique.

Même son de cloche à Sées, où en l’absence de service dédié, ce sont les deux agents de la police municipale qui s’occupent de l’accueil des cirques dans cette cité de 4377 habitants. Pas plus de 600 places sous les chapiteaux, pas de grandes compagnies à part de temps en temps un des avatars de la dynastie Zavatta, mais les demandes sont assez nombreuses. Ici, on reçoit environ trois cirques par an.

A Alençon, le droit de place est au tarif unique de 600 €/jour sur un site aménagé avec l’eau et une benne à déchets fournie par la mairie. Mais avant de pouvoir payer et s’installer, il y a déjà une procédure à respecter (voir fin de l’article). Quant à la sécurité, elle fait partie des responsabilités du maire qui suit l’avis des experts. Le branchement au réseau électrique est à la charge du cirque qui doit s’y prendre à l’avance. A l’exemple de Sées où il faut bien faire la demande un mois à l’avance, sinon le technicien ne se déplace pas. Il reste la solution du branchement sauvage, totalement illégale bien sûr. A Alençon, on assure que ce genre de pratiques fait partie d’un passé révolu, car aujourd’hui il n’est plus possible de se brancher au compteur sans passer par EDF.

Des cirques de plus en plus professionnels

Mis à part quelques cas d’affichages faits à tort et à travers sur les panneaux routiers, les gens des cirques ont l’habitude de laisser les lieux propres. Selon les deux municipalités interrogées, les cirques se professionnalisent. Les gros cirques ayant l’avantage de bénéficier des services de personnes qui travaillent pour leurs tournées alors que les cirques familiaux doivent tout faire eux mêmes. Néanmoins, une concurrence s’annonce avec la location des parkings privés dans les zones commerciales, qui peut être parfois préjudiciable pour les cirques eux-mêmes car les représentations peuvent tomber au même moment.

 

 

Comment faire sa demande d’installation ? 

Documents à joindre

– La licence d’entrepreneur de spectacles attribuée par les DRAC, (Direction Régionale des Affaires Culturelles)

– L’extrait du registre de sécurité complété par l’organisateur exploitant.

– L’assurance responsabilité civile multirisque.

– Pour les cirques avec animaux : Le certificat de capacité pour l’entretien et la présentation au publicd’animaux vivants non domestiques.

– L’extrait de l’inscription au registre du commerce (Kbis)

– La fiche technique du chapiteau ( plan, surface, montage…)

– Une notice décrivant le spectacle.

– Le calendrier de la tournée et le nom de son responsable.

– Une fiche récapitulant, si nécessaire, les besoins spécifiques du cirque ( accès aux réseaux, éléments de confort, matériels spécifiques…)

– Faire sa demande d’installation deux mois avant la première représentation.