Rencontre avec Valérie Martel, danseuse et  responsable de projets de la compagnie ACM Ballet.

 

L’association Compagnie ACM Ballet a été créée en 1989 dans le but de promouvoir la danse sous toutes ses formes. En 2005, la compagnie a l’opportunité de donner un spectacle dans un hôpital parisien. Proposer des spectacles pour les personnes hospitalisées ou les personnes âgées : un concept unique en France. 

 

Profession Spectacle : Pouvez-vous nous présenter ACM Ballet?

Valérie Martel, responsable d’ACM Ballet : Notre compagnie est professionnelle et se produit dans les hôpitaux, faisant des chambres des scènes de danse et ce dans tous les services. ACM Ballet est composée de 12 danseurs expérimentés et  intermittents du spectacle. Le nombre de spectacles à l’hôpital tourne autour de 95 par an, dans le cadre de partenariats suivis.

 

PS : Comment êtes vous sollicité ?

VM : La meilleure publicité est faite par notre action elle même. Du coup, les sollicitations peuvent venir directement des établissements ou de professionnels de la santé, parallèlement aux approches que nous faisons.

Nous avons l’expérience de la mise en place de partenariats et savons guider les structures pour que les choses soient les plus efficaces possibles.

 

PS : Comment se déroulent vos représentations en milieu hospitalier ?

VM : Les danseurs de la compagnie évoluent à l’hôpital par équipe de quatre. Ils se produisent de chambre en chambre, présentant des programmes chorégraphiques mettant en valeur les goûts, qualités et techniques de chacun, dans des registres variés : moderne, contemporain, music hall, classique, variété… Notre travail nécessite de la rigueur et en même temps une grande souplesse de par la conjoncture un peu particulière des lieux.

Le spectacle dure environ huit minutes et est suivi d’un temps d’échange, dont le contenu est toujours inattendu. Le rire autant que l’émotion sont là, avec la participation, parfois, des familles et des soignants.

 

PS : En quoi la danse peut-elle apporter un soutien aux malades ?

VM : Nous défendons le fait que les danseurs de la compagnie se produisent à l’hôpital de la même façon qu’ils se produisent sur scène, avec la même préparation. Ils ne vont en aucun cas rencontrer des malades, mais des personnes, un public.

Comme ailleurs, la danse apporte du plaisir, de l’émotion, une évasion. La spécificité réside peut-être dans le contraste entre le spectacle et ce « décor » inhabituel qu’est l’hôpital.

 

PS : Quelles sont les contraintes et les défis liés aux représentations en milieu hospitalier ?

VM : La première des contraintes est le respect des règles propres au milieu hospitalier, comme la discrétion et le respect du travail des soignants.

Il y a aussi des contraintes d’ordre plus matériel ou technique : Il faut prévoir des costumes permettant des changements à la fois rapides et à vue ; les programmes chorégraphiques doivent être fractionnables, pour pouvoir être adaptés éventuellement à la fatigue des personnes.

Les défis artistiques : d’une part dépasser les contraintes d’espace, d’autre part être créatif en continu puisque les programmes sont renouvelés en permanence. Enfin la contrainte financière est bien présente dans cette période de crise économique.

La part apportée par les hôpitaux est complétée par des financements publics mais aussi des subventions de fondations, de fonds de dotations, de groupes de protection sociale, des dons d’associations et de particuliers.

Nous sollicitons également des entreprises susceptibles de vouloir s’engager dans une démarche de mécénat.

 

Contact :  www.compagnie-acm-ballet.org/

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