Le témoignage de Clémence, maman, comédienne et intermittente.

Comédienne depuis plusieurs années, la jeune femme vient de mettre au monde son deuxième enfant lorsqu’elle s’aperçoit que ses indemnités journalières de congé maternité sont réduites à 23 euros du jour au lendemain. Tout d’abord, Clémence croit à une erreur. Après avoir fourni toutes les pièces justificatives, la jeune comédienne se heurte à des agents qui ne veulent ou ne peuvent comprendre la situation. Qu’à cela ne tienne, notre jeune comédienne est déterminée, connaît ses droits et conteste cette indemnité. Le lendemain, c’est en compagnie d’une dizaine de personnes réunies par le collectif des matermittentes que Clémence débarque dans son centre de Sécurité sociale.

Avec la sécu, ne jamais lâcher !

En congé maternité depuis le 29 mars, l’assurée explique qu’elle a reçu un virement sans aucune notification et conteste le montant de son indemnité. Selon les informations qu’elle a réuni, elle devrait être indemnisée à hauteur de 77 euros par jour. L’agent de la CPAM affirme que le faible taux perçu par l’assurée est dû à son statut. L’assurée propose alors de téléphoner au service des indemnités journalières. Devant son insistance, elle décroche. L’agent dit à son interlocuteur que la personne concernée est face à elle et que le dossier étant en cours de contrôle elle ne peut rien faire. Elle s’apprête à activer le hautparleur lorsqu’à ce même moment, et « c’est un hasard »  assure la responsable, le dossier est débloqué. Le montant de l’indemnité journalière passe à quatre-vingt euros, soit le plafond. Succès de l’opération pour la jeune mère mais qui se serait bien passée de ce coup de force pour obtenir ses droits : « Nous sommes nombreuses à subir ce genre de préjudice et même si nous connaissons nos droits, c’est chaque fois pareil. Il faut se battre alors que nous sommes enceinte ou jeune maman, c’est à dire pas forcément au mieux de notre forme. »  conclut la jeune comédienne.

Propos recueillis