Depuis André Malraux il est sans cesse question de démocratisation de la culture. L’exemple le plus fameux demeure Jean Vilar avec son travail de pionnier au Théâtre national populaire et au Festival d’Avignon.

Cependant, le développement des médias, a plutôt tendance aujourd’hui à tirer les populations vers le bas. La décentralisation culturelle, par les scènes nationales notamment, au lieu de rapprocher les artistes du public, semble en revanche faire émerger, dans certains cas du moins, une sorte d’élitisme culturel.

Les racines et pratiques culturelles traditionnelles et populaires, quant à elles, ont été reléguées du côté de l’animation « socioculturelle », favorisant ainsi une véritable «fracture culturelle».

A côté de cela , les professions du spectacle et de l’audiovisuel voient aussi émerger une aristocratie, pratiquant les arts « nobles », en sorte que les professionnels de la culture ne se reconnaissent plus toujours entre eux.

C’est au niveau de la profession qu’il convient de recréer de la solidarité et de la reconnaissance, du lien et de l’échange.

Cela suppose de s’organiser et de découvrir sa force.

C’est le rôle de la carte « Saltimbank » dont nous avons déjà parlé ici, et qui commence à se développer. Elle constitue une voie importante pour une vraie démocratisation culturelle, essentiellement parce qu’elle considère chaque professionnel, et ils sont nombreux en France, avec

le même intérêt , quel que soit son niveau ou sa notoriété.