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Nourri de plus de 20 ans d’activité professionnelle dans les domaines de l’humanitaire et de la finance, il décide de lâcher à 43 ans sa place au soleil pour se consacrer à l’art dramatique. Un défi qu’il relève depuis cinq ans avec passion. Fabien Ferrari joue seul en scène depuis quelques mois à Paris sur des textes inspirés de ceux de Pierre Dac, Francis Blanche et Jean Yanne.

Dans l’attente de son train pour Genève, Fabian Ferrari s’est installé en terrasse face à la grande horloge de la gare de Lyon. C’est ici qu’il s’écroule, il y a cinq ans. A l’évocation de ce souvenir, Fabian Ferrari laisse paraître un très léger tremblement. L’émotion est forte et le souvenir encore bien présent. « C’était en août 2009, j’avais fait un stage d’été au cours Florent. Formidable. Ma tête était encore pleine de Marivaux. J’ai pleuré parce que je savais que je devais rompre avec vingt ans d’un métier que j’avais durement acquis».

 

Financier à l’âme de poète

Retour en arrière. A 12 ans, il perd sa mère, est mis en internat et passe un CAP Comptabilité. Obligé de subvenir à ses besoins, il est déjà un hyperactif et aime réussir.Il décroche une place de courtier dans une banque japonaise, part à Tokyo quelques années. Ensuite, au fil des opportunités, Fabian Ferrari gravit les échelons dans les affaires, pour finir à 43 ans dans l’équipe dirigeante d’une multinationale en Suisse. Il avait un métier qui le nourrissait bien mais en 2009, il plaque tout et s’inscrit au cours de Claude Mathieu : « J’y ai souffert, sué, je me suis mis à nu mais j’ai rencontré des gens fabuleux. ». Aujourd’hui, le comédien n’a plus de voiture, ne part plus en vacances mais il est heureux.

 

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Si c’était à refaire ?

A cette question, le comédien ne répond pas spontanément, réfléchit un instant. Il avoue connaître des moments difficiles. Ces agents qu’il faut relancer et qui ne répondent jamais, les réponses négatives qu’il reçoit parce que « trop vieux ».

Alors le comédien continue, plus actif que jamais, comme s’il n’avait pas d’autres solutions que la réussite. Entre castings, courts métrages, il joue seul en scène sur des textes de Pierre Dac, Jean Yanne et Francis Blanche, un spectacle qui a remporté un vif succès au festival d’Avignon en 2014. Il s’éloigne pour attraper un train pour Genève où un casting l’attend. C’est net. Fabian Ferrari a bel et bien quitté son habit de banquier.

 

 

 

  « Si la matière grise était rose,
personne n’aurait plus d’idées noires »,

le spectacle écrit par Fabian Ferrari a
remporté un vif succès à Avignon. 

Si la matière grise était rose…
Jusqu’au 26 novembre 2014 (mercredi, à 20h), Le Connétable, Paris
23 décembre – 31 décembre 2014, Théâtre du Carré Rondelet, Montpellier
(7 représentations)
3 septembre – 26 novembre 2014 (mercredi, à 20h), Le Connétable, Paris