Depuis 12 ans, la Maison des Contes et des Histoires propose un moment d’évasion et d’épanouissement pour l’imagination des plus petits comme des plus grands, mais aussi une initiation à l’art méconnu des illustrateurs.

C’est au son du bâton de pluie que s’annonce le départ pour un voyage imaginaire, au pays des héros, des fées et autres animaux doués de la parole. Pour embarquer, il faut écarter un lourd rideau rouge renfermant une petite alcôve aux murs décorés d’arbres peints et d’étagères croulantes sous des centaines de livres. Sur le côté, de larges marches recouvertes de coussins, entourent un siège, celui de la conteuse. Bienvenue à la maison des Contes et des Histoires.

Installée depuis 2002 au cœur du marais, dans le 4e arrondissement de Paris, cette « maison » parvient à allier deux métiers complémentaires, mais pourtant rarement associés : les conteurs et les illustrateurs de contes. L’idée est née de la rencontre de Wanda, une conteuse, et de Sylvie Dannaud, historienne de l’art et conférencière. Le principe ? Dans une première salle, la galerie, sont rassemblés des dizaines de dessins et planches d’illustrations. Tous correspondent à un même thème : pour le mois de septembre les amérindiens étaient à l’honneur, puis viendra le tour des contes des nuits d’hiver pour la fin d’année.

 

Initiation à l’art

Les groupes (venus des écoles, des centres de loisirs ou simplement des familles), découvrent et s’initient à cet art méconnu. « On explique comment naît un dessin, ce qu’il raconte, qui l’a réalisé et avec quelle technique », explique Julie Milanini, responsable et animatrice du lieu. Des œuvres rassemblées grâce à un lien étroit tissé au fil des années avec ces artistes, qui n’hésitent pas à prêter certaines de leurs créations. C’est à l’issue de cette présentation, que le public franchi le rideau rouge pour écouter l’une des six conteuses fidèles à l’association.

Les enfants peuvent aller plus loin, et imaginer leurs propres histoires, avec des ateliers d’invention. « La conteuse guide les enfants dans un atelier collectif d’écriture d’histoires, grâce à des objets et des petits jeux qui permettent d’éveiller l’imagination ». Enfin, il n’y en a pas que les plus petits qui ont le droit aux belles histoires. Les plus grands aussi peuvent suivre des cours et apprendre à conter.

 

Wanda, profession conteuse

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Elle se définit elle-même comme une conteuse née. Et à 65 ans, Wanda connaît tous les secrets de ce métier pas comme les autres, mais pourtant aussi vieux que l’humanité. Pour Profession Spectacle, elle nous donne quelques-uns de ses secrets : ”Il ne suffit pas de piocher un livre et de le lire devant son public. Le conteur n’est pas un lecteur, ni un acteur qui récite un texte appris par cœur. Tout se joue en amont. Il se plonge dans son histoire, la lit et la relit, pour s’en imprégner, comme s’il l’avait écrite lui-même. Puis, au moment de la transmettre, c’est lui qui choisit ses mots et la reformule, tout en restant le plus fidèle possible à l’œuvre originale pour ne pas la dénaturer. Après, c’est la force de la parole qui fait le reste.”

 

 

 

Plus d’infos sur http://www.contes-histoires.net ou au 01 48 87 04 01