L’Organisation internationale de la francophonie a mis en place un fonds destiné à faciliter la circulation des spectacles au sein de l’espace francophone.

« La langue française me permet d’être debout. Loin du français, je meurs… » Cette déclaration de Fabrice Luchini, le 11 octobre dans Sud-Ouest, pourrait servir de devise aux associations qui travaillent à promouvoir la francophonie, en particulier dans le domaine du spectacle.

Celui-ci apparaît comme le parent pauvre de la francophonie, assez curieusement puisqu’on pourrait imaginer qu’il soit au contraire un facteur de cohésion au sein même de la francophonie et l’un des ambassadeurs les plus efficaces de la langue française hors de cet espace.

Il existe cependant certaines dispositions qui favorisent la création et la diffusion des spectacles au sein de la francophonie, telles que le fonds d’aide à la circulation des artistes, mis en place par l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), qui vise à soutenir la circulation des artistes professionnels et de leurs spectacles (musique, théâtre et danse) à l’occasion de tournées et de festivals internationaux.

L’OIF le définit comme « une action indispensable pour que les artistes contemporains des pays du Sud et de l’Europe centrale et orientale, membres de la Francophonie, franchissent les frontières, accèdent aux réseaux internationaux de programmation et développent leur professionnalisme. »

Les dossiers déposés par les artistes sont examinés par des experts internationaux. (Passons sur le jargon technocratique qui veut qu’une attention particulière soit « portée aux projets ayant des effets multiplicateurs et structurants » : des promoteurs de la francophonie pourraient sans doute mieux traiter la langue française…). Un Comité de la circulation du spectacle vivant sélectionne les dossiers en s’appuyant sur les avis des experts, « selon les modalités de gestion et sous réserve des crédits disponibles. Il se réserve le droit d’accorder tout ou partie de la demande financière, de fixer des conditions supplémentaires, de rejeter un projet compte tenu du nombre de projets et des budgets disponibles ou de repousser sa décision dans l’attente d’informations complémentaires dont il peut faire la demande. »

Les projets retenus sont intégrés « dans la programmation des grandes manifestations culturelles internationales », les frais de transport des troupes étant pris en charge. Chaque année, une soixantaine de festivals accueillent ces spectacles et une trentaine de tournées sont subventionnées, indique le site de l’OIF. Une invitation au voyage…

 

Qu’est-ce que l’OIF ?

Créée par la Convention de Niamey le 20 mars 1970, l’Organisation internationale de la francophonie est une personne morale de droit international public. Présidée par le Secrétaire général de la francophonie, l’ancien président sénégalais Abdou Diouf, elle est chargée de mettre en œuvre la coopération multilatérale francophone entre les 75 Etats et gouvernements membres de la Francophonie et, dans ce cadre, de « promouvoir la langue française et la diversité culturelle et linguistique ». L’OIF est un instrument de la Francophonie, elle-même conçue comme « le dispositif institutionnel qui organise les relations politiques et de coopération » entre les 75 Etats et gouvernements membres.

Formalités d’inscription

L’OIF lance chaque année deux appels à projets. Comme toujours lorsqu’on s’adresse aux institutions, on n’échappe pas à la paperasse : les demandes de soutien doivent être adressées en cinq exemplaires, par la poste, à la Direction de la Langue française, de la Diversité culturelle et linguistique de l’OIF, à Paris.

Les documents nécessaires peuvent être demandés auprès de l’OIF ou téléchargés sur son site Internet : <a href= »http://www.francophonie. org/Circulation-du-spectacle-vivant, 30861.html » target= »_blank »>www.francophonie. org/Circulation-du-spectacle-vivant, 30861.html</a>

 Limite de dépôt des dossiers : 4 mois avant le début de la tournée ou du festival.