Le CNC, qui est une « exception française », est un établissement public dont la mission est de centraliser et gérer les soutiens financiers accordés par le ministère de la Culture à l’industrie cinématographique. Il aide notamment par les avances sur recettes à la création de films pour les salles de cinéma et la télévision. L’utilité de cette institution n’est plus à démontrer car les résultats sont là : La production française résiste brillamment depuis des décennies aux assauts d’Hollywood.

Reste que de nombreux cinéastes débutants, ceux qui ont précisément le plus besoin d’être soutenus, peinent encore à convaincre les commissions d’agrément et sans que l’on sache précisément pour quelles raisons, beaucoup de demandes sont refusées. Aucune explication n’est jamais fournie. Un point que notre toute nouvelle ministre de la Culture devrait étudier durant son nouveau mandat.

Mais ne boudons pas notre plaisir, la fréquentation des cinémas en France a augmenté de 33% cet été. Et le mois d’août a même battu un record, qui remonte à 1984, avec 20 millions d’entrées: 5 millions de plus que l’année dernière. Certaines mauvaises langues diront que le mauvais temps y était pour quelque chose, cependant le film français dépasse cette saison, dans l’hexagone, le film américain avec 46,2% contre 45,9%. Et là, le mauvais temps n’y est pour rien.

Si ces bonnes nouvelles sont de nature à mettre du baume au cœur des professionnels, d’autres affaires trainent en longueur, comme la réponse qu’attend toujours le député Christian Kert sur le sort des intermittents du spectacle qui se voient amputés d’une partie de leur retraite complémentaire malgré la création d’un fond spécifique provisoire en 2004 en vue de garantir un revenu aux intermittents qui ne peuvent bénéficier, faute de réunir les conditions requises, de l’allocation d’aide à l’emploi du régime d’assurance chômage. (lire l’article du n° 31)

Cette question adressée le 1er avril 2014 par le député à la ministre Aurélie Filippetti, n’ayant pas eu de réponse à ce jour, il appartiendra à son successeur Fleur Pellerin de s’atteler au dossier dont la résolution ne sera pas sans conséquence sur le sort de milliers de cotisants, futurs ou déjà retraités.

Laissons-lui le temps de prendre connaissance des dossiers, mais il ne faudrait pas que les ors de la république et la magnificence de la rue de Valois fassent perdre le sens des rudes réalités à notre nouvelle ministre.