Il semblerait que le mot Provence, accolé à celui de Marseille soit là uniquement parce que des villes environnantes ont été sollicitées pour apporter leur concours. Sa culture issue du pays de troubadours, du prix Nobel de littérature Frédéric Mistral, de Cézanne, de Pagnol, de Giono, etc…, serait reléguée aux oubliettes d’un passé dont on aurait honte de faire étalage devant le reste du monde ? « Peut être que ça fait ringard », avance Patricia Dupuy, responsable du journal Prouvenço Aro, mensuel en langue provençale. « Parmi les membres organisateurs il n’y a pas de « provençalisant ». Ils utilisent le mot Provence uniquement dans un but commercial. On fait de la place pour les pays de la Méditerranée mais la Provence fait aussi partie de la Méditerranée et sur Marseille, on en a des artistes et des chanteurs ». Mais visiblement, cela n’a pas l’air d’avoir suffisamment motivé qui que ce soit pour ajouter une touche de couleur locale à la programmation. En fait, si ! Une messe en provençal, organisée par l’Union provençale se fera sous les auspices de Marseille- Provence 2013. Si avec ça, les défenseurs de la culture provençale ne sont pas contents… Mais, pour le coup, personne ne peut accuser le centralisme parisien d’avoir encore frappé des méridionaux mal aimés de la capitale. La censure, car c’en est une, ne vient que des acteurs et des élus locaux qui enterrent leur riche patrimoine artistique sous une sorte d’universalisme méditerranéen. Peut être, vient elle aussi d’une population qui ne s’est pas empressée à montrer son attachement à sa propre culture ? «Fiers d’être Marseillais» au fond, ne serait qu’un slogan sur un maillot ?