Le Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Cereq) a mené une enquête « Génération » sur l’insertion professionnelle des diplômés de l’enseignement supérieur. Une étude encourageante pour les métiers du spectacle.

L’enquête « Génération », publiée en juillet 2009, porte sur 5 500 diplômés d’un établissement supérieur artistique et culturel. L’objectif était d’observer l’insertion professionnelle dans les filières suivantes : architecture, arts plastiques, musées et patrimoine, musique, danse, théâtre, spectacle et cinéma.

De nombreux constats vont à l’encontre des idées reçues. Ainsi, 81% des diplômés de la culture on trouvé du travail, contre seulement 77% pour l’ensemble des diplômés d’autres filières. Les métiers du spectacle assurent une stabilité du travail supérieure à la moyenne. Il semblerait donc que les établissements supérieurs d’enseignement culturel forment mieux et plus efficacement les étudiants à leurs futur métiers.

L’étude, menée par Eric Cléron, démontre par ailleurs que ces diplômés sont davantage protégés du déclassement : 86% d’entre eux, et même 94% selon le niveau d’étude, occupent un emploi correspondant à leur qualification professionnelle moins d’un an après l’obtention de leur diplôme. Les emplois sans lien avec le diplôme représentent à peine 9% des effectifs, contre 16% en moyenne dans les autres filières. En revanche, le rapport entre niveau d’études et conditions salariales n’est, quant à lui, pas garanti.

Trois ans après l’obtention de leur diplôme culturel, six personnes sur dix sont en CDI (ou indépendant), ce qui n’est pas le cas pour les filières purement spectacle où la majorité est en CDD, cette différence étant principalement liée à la spécificité des métiers du spectacle.

Ce rapport démontre que la filière spectacle représente une valeur refuge, avec une mobilité de l’emploi à plusieurs vitesses, des profils salariaux et de formation variés, ce qui constitue un gage d’attractivité.

Tanguy Arrigoni