Si, en 2012, les revenus sont en baisse, le numérique devient la 3e source de revenus collectés, derrière les médias audiovisuels et les droits généraux.

Un constat logique, mais important à souligner. Le numérique ne cesse de progresser et avec 108,7 millions d’euros, il représente désormais 14% des revenus de la Sacem, la société chargée de collecter les droits des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique. L’organisme a révélé cette estimation pour 2012 en début d’année.

Il s’agit d’une hausse de 5% par rapport à 2011. Résultat, sur cinq ans, ces revenus ont augmenté de 40%. Selon la Sacem, la progression de l’ADSL, du téléchargement et du streaming devrait se poursuivre en 2013, avec la conclusion d’une série de négociations entamées avec différents partenaires du secteur numérique, comme YouTube.

Cette hausse est importante, mais s’explique notamment par un élargissement de l’assiette de calcul car, pour la première fois, elle intègre la copie privée comme revenu provenant du numérique et prend également en compte l’ADSL (Orange, Free, SFR…), qui était jusque là intégrée aux revenus de l’audiovisuel. Ces revenus s’ajoutent donc à ceux des contrats avec les plateformes de diffusion de musique sur Internet comme iTunes, Soptify ou encore Deezer.

Cette hausse est à comparer avec la chute inexorable du modèle physique, c’est-à-dire les CD et disques vinyles. Les revenus de ces supports sont en baisse de 12% à 70,5 millions d’euros.

Pourquoi cette baisse générale ? 

Par rapport à 2011, les revenus collectés ont diminué de 1,9% en 2012. La raison ? Une baisse des 4,9% des droits produits par les médias. La Sacem souligne ainsi que depuis 2000, le volume de chansons diffusé sur les chaînes télévisées a baissé de près de 30% (52% sur France 2 entre 2000 et 2009). Un phénomène qui risque de s’accentuer avec l’annonce de la fin d’émissions musicales comme « Taratata » ou « Chabada ».

Le spectacle vivant continue de rapporter 

Depuis 2003, la part du spectacle vivant dans les perceptions globales de la Sacem n’a cessé de progresser. Une tendance qui se confirme encore en 2012, avec une augmentation de 10% des revenus collectés.

Cette croissance s’explique notamment par un nombre de séances, allant du spectacle associatif de petite taille jusqu’aux grands concerts qui remplissent les stades. Mais il faut tout de même noter une forte tendance à la concentration. Ainsi les tournées, qui comptent les spectacles les plus importants, représentent seulement 3 à 4% des séances chaque année, notait la Sacem en 2009, mais de 30 à 40% des revenus du secteur.

Le numérique, troisième secteur de revenus collectés en 2012 (millions d’euros)

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