Dans notre récent dossier sur la formation, le volet consacré à l’art dramatique a suscité un intérêt fort sympathique, mais aussi quelques réactions passionnées (lire l’article du n°22).

C’est ainsi que Madame Delphine Boisse, professeur au Conservatoire à Rayonnement Départemental du Val Maubuée nous a envoyé un mail courroucé. « Comment, dit elle, peut-on faire un article sur la formation des jeunes acteurs en ne citant que les cours privés parisiens? Madame Dusch a t-elle déjà entendu parler des conservatoires publics ? Comment peut-on écrire : « Une chose est sûre, si votre rejeton n’a jamais pris de cours, il faudra d’abord l’orienter vers l’enseignement privé s’il souhaite intégrer un conservatoire d’art dramatique national ». Non seulement il s’agit là d’une information partiale qui ne s’avoue pas comme telle, mais de plus erronée ou mensongère ».

A ce mail, Madame Boisse joint une lettre consacrée à l’article de notre collaboratrice, et adressée par elle à Naïma Benkhelifa, responsable du pôle formation du CNT et où elle s’exprime dans les termes suivants : « Comment l’article de Valérie (sic) Dusch qui s’appuierait sur les données du CNT peut il ne mentionner à aucun moment les conservatoires d’arrondissement de Paris, ceux de la région parisienne et ceux de province, et ne citer que les 114 écoles privées de Paris? Malgré la qualité et l’exigence de l’enseignement que nous proposons au sein du CRD du Val Maubuée, nous souffrons du manque de candidats par ignorance de l’existence du conservatoire. »

Réponse de Violaine Dusch :

Suite au dossier paru dans l’édition du mois janvier-février 2013, je tiens à souligner que le sujet sur les écoles de théâtre portait sur les cours privés existants à Paris et non sur les établissement publics. En ce qui concerne les conservatoires municipaux ou régionaux, le sujet pourrait être traité dans un autre numéro dédié aux formations artistiques proposées par les établissements publics. Ils sont nombreux et certains d’entre eux ont une bonne cote. Tout comme les établissements privés, ils ne peuvent pas tous faire l’objet d’un article. Question de place et le lecteur comprendra. En outre, il nous semblait judicieux de montrer que la plupart des élèves intégrant et payant les écoles privées ont l’ambition d’entrer un jour ou l’autre dans un conservatoire et que pour ce faire, il leur faut acquérir un minimum de formation. Or, la plupart de ces cours privés préparent les élèves aux concours d’entrée dans les conservatoires.
Par ailleurs, on dénombre près de 115 écoles privées d’art dramatique et c’est pourquoi, la rédaction a choisi d’interroger les deux plus anciennes sur la place. Pour autant, à la lecture du dossier, les lecteurs pourront trouver les informations nécessaires pour faire leur choix dans cette offre tentaculaire des formations théâtrales.