Nous avons rencontré Blandine de Lanty, chargée de production de G-Pods (Gestion – Production, Organisation de Spectacles) que de nombreux intermittents et organisateurs de spectacles connaissent bien pour avoir recouru à ses services depuis plus de cinq ans maintenant.

Profession Spectacle : D’où est venue l’idée de créer un organisme tel que le vôtre ?

Blandine de Lanty : Cette idée est venu d’un intermittent du spectacle confronté lui-même aux difficultés pour un artiste professionnel, comme pour un organisateur de spectacles occasionnels, de mener à bien un projet en restant dans les clous sur le plan administratif et juridique et de surmonter les obstacles d’organisation et de gestion.

 

Vous apportez donc du conseil ?

Nous faisons plus que du conseil, nous aidons concrètement, en nous appuyant sur le Chèque-Intermittents notamment, en jouant en quelque sorte les « intermédiaires », entre les organisateurs de spectacle et les artistes ou techniciens professionnels, à la production des spectacles. Cependant, le conseil permet de tisser des liens privilégiés avec nos interlocuteurs. Nous les dirigeons quant cela est nécessaire vers des partenaires ou des structures plus compétentes que nous. Nous ne pouvons répondre à toutes les questions sur le plan opérationnel et, de plus, nos services occasionnant des frais (il nous faut bien vivre !) nous les évitons aux intermittents si cela n’est pas utile.

Qui s’adresse à vous, les intermittents ou les organisateurs d’évènements ?

Les deux. Nous recevons un appel soit d’un intermittent qui souhaiterait travailler pour un organisme, un comité d’entreprise, une mairie… Et qui nous demande de nous mettre en rapport avec ledit organisme pour que nous soyons le producteur du spectacle envisagé. De même, ces institutions peuvent nous contacter pour leur permettre de produire un spectacle et ainsi employer pour eux le personnel technique et artistique. Avez-vous une demande importante ? A ce jour, plus de cinq cents organisateurs de spectacles et plus de quatre cents cinquante intermittents ont fait appel à nous. La demande est exponentielle. Cela démontre au passage que le besoin était bien réel. Comment vous faîtes vous connaître ? Faîtes-vous de la publicité ? Très peu en réalité. L’essentiel de notre « pub » se fait par le « bouche-à- oreille ». Nous établissons en outre des relations très cordiales avec nos contacts, qu’ils soient organisateurs ou intermittents. Et puis nous avons notre site, facilement accessible qui permet, outre de connaître nos services, d’effectuer les démarches d’inscription administrative en ligne.

Qui travaille pour G-Pods ?

En tant que Responsable de production, je suis seule « aux manettes » pour m’exprimer simplement. Je veux dire par là, que je mène l’ensemble des opérations de A à Z. Mais je bénéficie d’une assistance permanente juridique et comptable : Notre société fait partie du GIEAC, le Groupement d’Intérêt Economique des Arts et de la Culture qui mutualise des moyens opérationnels. Mais, la masse de travail est telle, que nous envisageons à court terme un recrutement pour poursuivre notre développement.

Quel est votre parcours ?

D’abord j’ai appartenu à un groupe d’amis autour d’un écrivain dramaturge, décédé aujourd’hui, Henry Montaigu. De là est venue un jour l’idée, d’organiser un grand événement pour fêter le millénaire capétien : un tournoi international de chevalerie, sur 10 jours environnés de mystères du Moyen Age, de pièces de théâtre et de spectacles médiévaux, chants polyphoniques, acrobaties, jonglage et j’en passe. Dix jours de folie en Juin 1987, où nous avions retenu l’ensemble de la grande Halle de la Villette. C’est ainsi que je suis entrée dans le monde du spectacle et que je me suis occupée de communication, mais aussi de gestion, de comptabilité et même de droit fiscal. G-PODS aurait existé à l’époque, nous aurions évité bien des difficultés !