Aurélie Filippetti, ministre de la culture, soufflera donc, le 16 septembre, les bougies de ses cents premiers jours à la rue de Valois.

Il est trop tôt pour tirer un véritable bilan de ces trois premiers mois, surtout du point de vue du secteur du spectacle. On remarquera tout au plus que, visiblement, la marge de manœuvre de la nouvelle ministre paraît singulièrement limitée. On a fondé beaucoup d’espoirs sur la nomination d’Aurélie Filippetti. Alors que, sous le quinquennat précédent, l’effort du ministère semblait surtout porter sur le patrimoine et les musées, celle qui n’était encore que chargée de la culture au sein de l’équipe de campagne de François Hollande multipliait les signes en faveur du spectacle vivant. Le candidat François Hollande lui-même annonçait dans nos colonnes « une grande loi d’orientation » sur le sujet.

Où en est-on aujourd’hui ?

Une première bonne nouvelle a été l’annonce du dégel des crédits sur le spectacle vivant, un dégel qui porte sur 23,5 millions d’euros. De cette somme, la plus grande partie (18,5 millions) ira aux régions. Ici la promesse a été tenue. Le seul problème est que cette promesse avait été également formulée par Nicolas Sarkozy. Reste enfin le dossier le plus chaud, celui du régime des intermittents. Là encore, la ministre a visiblement décidé qu’il était urgent d’attendre, et très précisément d’attendre la fin de l’année 2013, c’est-à-dire l’expiration des conventions Unedic pour entamer une renégociation. En attendant, un audit sera mis en œuvre sur le sujet. Beaucoup d’attentes donc, et pour l’instant peu de réalisations. La rentrée risque d’être chargée pour Aurélie Filippetti.

La Rédaction



Photographie de Une – Aurélie Filippetti en déplacement au 58e Salon de Montrouge, le 14 mai 2013
(crédits : David Millier / MCC)